Chroniques

Skid Row – United World Rebellion – Chapter One

Rappel des faits : formé en 1986 et emmené tout en haut des charts au début des 90’s par son charismatique leader Sebastian Bach, Skid Row splitte en 1996 pour renaître de ses cendres trois ans plus tard. Avec un changement de taille puisque c’est un parfait inconnu, Johnny Solinger, qui remplace Bach et prend le micro. Depuis, le gang du New Jersey a sorti deux albums sans rencontrer le même succès, mais il revient cette année avec une démarche originale : plutôt qu’une simple galette, c’est une série de trois EP qui sortiront en l’espace de quelques mois. Présenté dans un coffret conçu pour accueillir ses deux futurs petits frères, “United World Rebellion – Chapter One” est le premier à voir le jour.

Avec une pochette qui invite à la castagne, la bande rallume la flamme sept ans après avoir grillé sa dernière cartouche. Revoici les fidèles Dave “The Snake” Sabo et Scotti Hill aux guitares, et le beau Rachel Bolan à la basse – le poste de batteur ayant été assuré par plusieurs intérimaires depuis la reformation -. Le bassiste à la chainette et son partenaire in crime de l’écriture Dave Sabo sont donc retournés au feu pour concocter ce premier volume de cinq titres où le “son Skid Row” est toujours directement et clairement identifiable. Rythmes furieux, basse bourdonnante et guitares incendiaires, un poil démonstratives, ce nouvel effort s’inscrit sans effort dans la lignée de ses prédécesseurs, et peut être plus particulièrement derrière “Thickskin” (2003). Si la voix de Solinger est cousine de celle de Bach, elle n’est pas sa jumelle et n’atteint ni le vibrato technique, ni l’énergique désinvolture de celle de Baz. Trêve de nostalgie, le chant est de qualité et il glisse, râpeux et piquant, sur d’impétueux flots de guitares entre lesquelles serpentent des lignes de basse balisées par la frappe chirurgicale du batteur; comme pour “Stiches” où Bolan fait claquer sa basse comme au premier soir, ou “Get Up” à l’ambiance 90’s mais un chouille trop long. Mais la grande réussite de cet EP est sans conteste la ballade “This Is Killing Me”, belle et vigoureuse, qui évoque à la fois un “I Remember You” des grandes années et leurs collègues du New Jersey, les Bon Jovi.

Que faire après son Bach ? Et bien continuer et ils ont bien raison de le faire. Et mis à part les thèmes de rébellion qui sont passés des parents au monde, les américains  servent toujours un rock rauque, rocailleux et pimpant à leurs fans qui auraient tort de ne pas goûter le breuvage.

Informations

Label : UDR / EMI
Date de sortie : 24/05/2013
Site web : www.skidrow.com

Notre sélection

  • This Is Killing Me
  •  Let’s Go
  • Kings Of Demolition

Note RUL

3.5/5