Chroniques

Neck Deep – Wishful Thinking

Qui dit 2014 dit également sorties de nouveaux albums, de nouveaux styles et émergence de nouveaux groupes. Et cela, Hopeless Records l’a bien compris. Label bien carré avec une liste assez impressionnante de groupes sous son aile et de prochains projets qui risquent de faire mouche (un nouveau Yellowcard, un nouveau We Are The In Crowd, un nouveau Taking Back Sunday… on en passe), c’est avec la parution d’un album pop punk que le label a cherché à se démarquer, à démarrer l’année tout en essayant de faire connaître l’une de ses dernières signatures. L’honneur d’ouvrir le bal revient donc à Neck Deep et son premier album “Wishfull Thinking”, une galette de douze titres. Retour sur un hommage certain à New Found Glory, Blink-182 et Sum 41, piliers du pop punk.

Simple, efficace, entêtant… tous ces adjectifs pourraient définir ce disque, non péjorativement même si, comme toute bonne chose qui se respecte, celui-ci a ses défauts. L’un des défauts qu’on pourrait trouver bien avant l’écoute de cet opus, c’est la redondance du pop punk à l’heure actuelle, dans les sonorités et surtout dans les voix des leaders qui semblent parfois se répéter -mais qui correspondent au style, bien heureusement ! Mais les bases d’un bon pop punk, c’est la puissance, un chant sur lequel tout le monde a la capacité de chanter ou de participer, une création certaine d’ambiance et de headbanging. Et Neck Deep n’échappe bien évidemment pas à toutes ses règles. Entre “Losing Teeth”, qui ouvre l’album et dont les cœurs en “oh-oh” rentrent déjà dans la tête, “Staircase Wit”, avec son intro très mélodique, et l’hybride “Candour”, la chanson la plus “soft”, tous les fans de pop punk seront comblés et trouveront chaussure à leur pieds. Car il faut dire qu’au niveau des mélodies, les guitaristes Lloyd Roberts et Matt West nous font faire un voyage temporel, dans le passé comme dans le présent, avec le morceau “Say What You Like” qui aurait pu être composé par New Found Glory ou un “Zoltar Speaks” qui rappelle un Sum 41 à ses débuts ou un NOFX. Chansons qui correspondent malgré tout parfaitement au style défendu par Neck Deep. Très agréable à écouter, la voix de Ben Barlow, qui rentre dans un critère de redondance, est joliment soutenue et valorisée par des chœurs actifs. Un bon mélange de différents critères qui convient au teint du groupe. L’effort, à aucun moment, ne perd de son intensité et de son implication et il faut dire que les quelques trente-cinq minutes qui forment ce projet passent très vite, n’empêchant pas de relancer l’album ou de lancer un essai de The Story So Far dont les styles se confondent.

Dans un avis général, 2014 commence assez bien avec un album qui ramène de la bonne humeur là où le temps est morose et instable, avec la pluie et le vent glacial. Il n’empêche que Neck Deep, qui a su trouver une bonne empreinte musicale, nous propose un disque assez positif pour un début de carrière en major. Même si chacun de ces titres n’a pas forcément de spécificité et de différence, l’efficacité est à son comble et nous fait retomber dans l’adolescence. Curieux d’entendre la suite avec, cette fois ci, un peu plus d’audace et de prise de risque ! Pop punk being pop punk.

 

Informations

Label : Hopeless Records
Date de sortie : 13/01/2014
Site web : www.neckdeepuk.com

Notre sélection

  • Staircase Wit
  • Damsel In Distress
  • Losing Teeth

Note RUL

4/5

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