Chroniques

Lynyrd Skynyrd – Last Of A Dyin’ Breed

Après un passage remarqué et salué au Hellfest 2012, le mythique groupe du sud des Etats-Unis prend également le temps de composer. Suite à “God & Guns” en 2009, “Last Of A Dyin’ Breed” marque la seconde collaboration avec Roadrunner Records. Malgré les nombreuses tragédies ayant touchées la formation de Jacksonville, la musique prend toujours le pas et perpétue la tradition southern en hommage aux nombreux musiciens ayant quitté notre monde. Bien qu’il ne reste qu’un seul et unique membre du groupe original, à savoir Gary Rossington, la grande famille qu’est Lynyrd Skynyrd continue à étaler le grand héritage musical aux quatre coins du globe. Que réserve ce nouvel album ? Son prédécesseur étant un peu déroutant pour les fans de la première heure, ce nouveau cru va-t-il recoller avec le patrimoine d’antan ?

Un bottleneck et des cordes qui frétillent d’entrée, rien de mieux pour débuter l’écoute avec le titre éponyme ! Comment expliquer, ce morceau est gé-ni-al ! Pas besoin de cinquante écoutes pour battre du pied, le riff est très cool, les claviers apportent cette touche old-school à souhait, aucune prise de tête, assurément un des meilleurs titres de l’album ! Comme toujours, Lynyrd Skynyrd va mener ses fans au travers divers émotions, que ce soit la joie et la fête ou bien la mélancolie, ainsi la seconde piste “One Day At A Time” partagera cette seconde option. Cependant, les temps morts sont rares, les titres s’enchainent rapidement durant ces cinquante grosses minutes (bonus tracks inclus). “Ready To Fly” débute, elle, au piano, séquence émotion chez les Skynyrd, il faut bien ! Excellemment bien réussie, cette ballade est le stéréotype southern, mais qu’il est bon à prendre, ne jamais rater une miette de leur musique. Beaucoup de variations de rythme donc, d’où un état d’alerte pour l’auditeur qui ne peut rater aucune seconde de l’opus : surprise, émerveillement, déception, une réaction de la sorte est inévitable. Les divers morceaux ne sonnent pas tel un déjà-vu, bien que la production soit loin des premiers efforts, il faut avouer que la puissance dégagée est parfaite. Ce disque voit la première apparition studio du bassiste Johnny Colt, qui a rejoint le groupe début 2012 mais aussi, et cela est bien plus surprenant, la participation de John Lowery ! Mais si, tout le monde sait qui est Lowery, ce n’est autre que John 5 (Marilyn Manson, Rob Zombie), étonnant n’est-ce pas ? Pour conclure, les bonus tracks intègrent tout ce que l’on peut attendre du groupe : gros son, mélodie bluesy, touches vintages avec les claviers, bref, du bon ! Comme l’indique son nom, “Sad Song” est assez prenante émotionnellement parlant, certes loin de “Free Bird”, mais ce titre accentue le fait que Lynyrd a une palette de son variée et qu’ils usent de tous les sons possibles et imaginables. Mais fort heureusement, “Low Down Dirty” conclue de forte belle manière cette belle écoute, dans les territoires américains, où jadis les rednecks faisaient régner l’ordre.

Créé en 1964, l’essence de la musique du groupe est toujours la même. Bien que de nombreux musiciens se soient succédé au sein de la formation, tous ont compris et ont transmis le message de Ronnie Van Zant (décédé lors du crash). Les cinquante ans de la formation approchant, en 2014, en tant que simple amateur de musique et de rock’n’roll, nous ne pouvons qu’être honoré de voir ou revoir ce légendaire groupe. Ce treizième album est une belle réussite et espérons que le quatorzième soit d’ores et déjà prévu !

Informations

Label : Roadrunner Records
Date de sortie : 20/08/2012
Site web : www.lynyrdskynyrd.com

Notre sélection

  • Last Of A Dyin' Breed
  • Poor Man's Dream
  • Good Teacher

Note RUL

4/5