Chroniques

Fozzy – Sin And Bones

Ce nom ne vous rappelle pas quelqu’un par hasard ? Un certain Fozzy Osbourne ? Ah non, Ozzy Osbourne ! Il faut dire qu’à l’origine, le groupe s’appelait Fozzy Osbourne et reprenait les chansons du mythique chanteur. Bref, Fozzy existe depuis 1999 et a la particularité d’avoir un catcheur en tant que chanteur. En effet, c’est Chris Jericho, superstar de la WWE, qui tient le micro au sein de cette formation, entouré de Rich Ward (guitare/chant), fondateur de Stuck Mojo, Billy Grey (guitare), Paul Di Leo (basse) et Frank Fontsere (batterie). “Sin And Bones” est le cinquième album du groupe, après “Chasing The Grail” (2010), “All That Remains” (2005) et les deux premiers étant principalement, des reprises de classiques du heavy metal. Jericho annonce ce disque comme leur “Black Album” à eux, comment les fans réagiront à “Sin And Bones” ? Il est également à préciser, que cet opus marque le début de leur collaboration avec le label Century Media Records.

Dix morceaux et cinquante deux minutes plus tard, il est enfin possible de déterminer les points positifs et les cotés négatifs du nouveau Fozzy. Suite à une petite introduction, “Spider In My Mouth” débute de belle manière avec un riff qui va vite hanter nos têtes. Jericho s’en sort parfaitement, ce qui est parfois étonnant pour les novices. Ce début d’écoute est plaisant, le second titre “Sandpaper” voit le guest de M. Shadows, le frontman d’Avenged Sevenfold, avec d’intéressantes mélodies. Puis, la suite de l’écoute sera, en grande partie, accentuée sur l’émotion. Bien que beaucoup d’éléments soient caractéristiques du metal moderne, en termes de son surtout, les morceaux comme “A Passed Life” et “Inside My Head” se fondent, certes, bien au sein de ce mélange musical qu’est “Sin And Bones”, or la simplicité déroutante qu’ils véhiculent est quelque peu déroutante. En effet, le metal US, et donc très mainstream, use sans cesse de la recette suivante : une sonorité bien lourde, une pointe de sentiment et tada ! L’impression du déjà-vu se fait ressentir, sans pour autant remettre en cause le long travail qui existe derrière celui-ci. “Storm The Beaches”, conclut l’opus avec une durée de onze minutes, un classique dans le metal : faire une longue composition, à plusieurs phases, pour terminer son œuvre. Et bien elle est superbement bien réussie ! Bien qu’elle traine en longueur par moment, la ligne conductrice est bonne et l’ensemble des acteurs réalisent là une bien belle fin. Jericho est doué, ce qui peut paraître étonnant, cependant le grain de voix qu’il a, colle bien avec ce style de musique qu’est le metal. Il faut se le dire, cet album est une bien belle découverte et une réussite évidente pour Fozzy.

Y2J, surnom de Jericho au sein de la WWE, frappe fort à nouveau ! Non, il n’a tapé sur personne (cette fois là) mais avec l’aide de Rich Ward, Fozzy a réussi un bon effort. Très homogène et varié, Fozzy prouve qu’il n’est pas seulement une formation présentant la particularité d’avoir un catcheur professionnel en guise de frontman mais bien celle d’un véritable groupe soudé autour d’un unique but : “Kick Your Fuckin’ Ass!”. Les murs tremblent mais ne cèdent pas face à ce déferlement de décibels…

Informations

Label : Century Media
Date de sortie : 14/08/2012
Site web : www.fozzyrock.com

Notre sélection

  • Sandpaper
  • Spider in My Mouth
  • Blood Happens

Note RUL

3/5